combien de temps faut-il compter pour acheter un bien ?
Impossible d’acheter un bien immobilier en quelques secondes comme une baguette de pain ! Qu’on le veuille ou non, ce type d’acquisition oblige à certains formalismes administratifs, juridiques et financiers qui prennent dans le meilleur des cas un mois et peuvent atteindre jusqu’à six mois.
En général, la durée moyenne de concrétisation d’une transaction avoisine 3 mois. Le chemin qui mène à la propriété est long et ponctué de nombreuses étapes. Chronologie d’un achat annoncé.
Etape n°1 : Trouver le bien
Dénicher le toit de ses rêves n’est pas une mince affaire surtout dans cette période où les prix sont élevés et l’offre de biens à vendre est réduite. Le délai pour trouver un logement est très élastique. Il dépend de nombreux éléments peu maîtrisables, ni même prévisibles. D’abord, le coup de cœur peut survenir au cours des premières visites ou au contraire la décision peut se prendre après en avoir vu des dizaines.
Ensuite, le temps de recherche dépend aussi de l’état du marché immobilier local, du type de surface, du budget et d’autres critères plus ou moins précis (rez de chaussée, ascenseur, étage élevé, double garage, etc.). Evidemment plus il y aura de conditions, plus le choix de biens correspondant à la demande sera limité.
Par exemple, rechercher un bien dans une rue ou un immeuble précis, désirer un appartement dernier étage avec une terrasse constituent des demandes « pointues » qui prennent parfois du temps à être satisfaites. Dans ce cas, il faut parfois attendre plusieurs mois et faire preuve de ténacité et de persévérance.
Etape n°2 : La signature du compromis
Rédigé entre deux particuliers, par une agence immobilière ou un notaire, l ‘avant contrat (compromis de vente, promesse de vente, etc.) sera quelques mois plus tard officialisé par le notaire. Destiné à figer la transaction, cet engagement écrit se réalise rapidement, souvent quelques jours après que les deux parties soient tombées d’accord sur le prix et les conditions de libération du bien.
Cet avant-contrat peut être remis en cause par l’acheteur pendant sept jours à compter de sa signature. Ce dernier dispose en effet d’un délai de réflexion pour se désengager. Il n’existe pas de délai imposé entre la signature de ce document et celui de l’acte authentique chez le notaire, mais il faut compter environ trois mois.
Etape n°3 : Dénicher le bon financement
Une fois le bien trouvé et le compromis signé, le compte à rebours démarre pour trouver le financement. A compter de la date de signature de ce document, la loi vous laisse 45 jours pour comparer les offres de crédit, choisir la meilleure proposition, constituer un dossier et enfin obtenir le feu vert de la banque, de l’assurance et parfois de l’organisme de caution.
Là encore, ce parcours fléché aux délais peu compressibles prend plusieurs semaines. La seule possibilité de gagner du temps ? Acheter comptant. Cette étape de la quête d’un crédit est alors zappée, et fait gagner 45 jours !
Etape n°4 : L’entrée en jeu du notaire
Dernière étape, la signature chez le notaire. Pour officialiser ce transfert de propriété, ce professionnel doit effectuer un travail de préparation. Il a en général besoin de quelques semaines pour rassembler un certain nombre d’éléments juridiques obligatoires liés au bien. Ces pièces lui permettront de préparer et rédiger l’acte authentique.
Cette collecte de documents et d’informations concerne la compilation et les contrôles des différents diagnostics immobiliers, la demande d’un arrêté des comptes du copropriétaire au syndic, les documents d’urbanisme, les états hypothécaires, les copies de cadastres, etc. Une fois ces « papiers » rassemblés et le crédit accordé, l’officier ministériel est en mesure de fixer une date de signature convenant aux deux parties à savoir le vendeur et l’acheteur.
Si tout se passe sans accrocs et sans temps morts, le dénouement de la vente intervient en général trois mois après la promesse de vente. A la demande des deux parties, la date de signature de l’acte authentique peut être repoussée ou avancée de quelques semaines. Cette « souplesse » permettra par exemple de vendre sa résidence principale pour éviter un crédit relais, de terminer la construction de sa maison, ou encore de permettre aux enfants de finir l’année scolaire sans les changer d’école.