Sortie du vendredi !
L’exposition IN_PERCEPTI ONS est prolongée au Centquatre, profitez-en !
Leandro Erlich et Ann Veronica Janssens créent des installations à l’échelle humaine comme autant d’expériences physiques pour l’esprit : là où Ann Veronica Janssens conçoit des pièces qui attirent la lumière aux limites de l’éblouissement et de la perte de soi… Leandro Erlich provoque le vertige par des inversions d’architectures familières. Tous deux ont en commun le plaisir du corps en jeu et font ainsi découvrir que l’esprit n’est pas le seul maître du "je".
Les créations de Leandro Erlich jouent avec les miroirs, les doubles fonds et les trompe-l’œil pour modifier la perception et créer des espaces insolites. Détournements d’éléments courants du cadre urbain pour agir sur l’inconscient du public, happer les passants, et produire de cette manière de véritables expériences collectives : Bâtiment, œuvre monumentale et vertigineuse sur laquelle le public est invité à marcher ; Changing Rooms, environnement familier, dans lequel le visiteur perd ses repères et est projeté dans un espace étrange aux paramètres modifiés.
Le travail de la plasticienne Ann Veronica Janssens, d’une grande économie de moyens montre peu mais incite à voir : immersion dans des brouillards artificiels et colorés modifiant nos perceptions comme nos orientations. Pour lutter contre la tyrannie des objets, jouer des dernières découvertes scientifiques en convoquant le sublime et l’onirique : 104.0.2 - titre provisoire - (création). Grande salle blanche, baignée de lumière, brouillard dense. Survenue d’un autre brouillard, modification de perception déformant et tordant les repères. Existe-t-il une issue ? De nouveaux paysages ? Origines ou fin d’un monde ?
Les installations monumentales de Lawrence Malstaf, prix Ars Electronica 2009, plongent le visiteur au centre de l’œuvre dans une expérience physique et sensorielle. Cet univers fait d’illusions d’optique où le regard transforme les objets en les rendant vivants, sollicite nos sens négligés, peau, oreilles, sens de l’équilibre, vision et respiration : L’ installation Mirror (2002) interroge l’identité et le rapport au corps : fauteuil face au miroir. La rupture du face-à-face avec soi-même se fera par pression sur un bouton rouge, mouvement imperceptible du miroir, qui ira jusqu’à de violentes vagues altérant la vision que l’on a de soi-même… et nous rapprochant des autoportraits de Bacon. Shaft ? Relaxation et stress, calme et danger. Enfoncé dans ce lit moelleux, ne voyez-vous pas avec inquiétude cette lévitation d’assiettes au-dessus de votre tête ?
Le 104, Espaces Aubervilliers 5 ou 3€, et 2€ Pass Voisins. Gratuit pour les - de 6 ans accompagnés. L’exposition est ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 19h pour tous publics, nocturne le vendredi jusqu’à 21h.
Plus d'infos : http://www.104.fr/